Une pathologie répandue au 21ème siècle avec l’utilisation des ordinateurs

Le syndrome de la souris correspond aux troubles musculo-squelettiques apparaissant consécutivement à l’utilisation intensive d’une souris d’ordinateur, et plus généralement d’un matériel informatique. Tout utilisateur d’un matériel informatique peut être touché par ce syndrome particulièrement dans le contexte actuel d’accroissement de l’utilisation des smartphones et autres objets connectés. Il est important d’être sensibilisé aux douleurs articulaires que cette utilisation prolongée peut engendrer.

Les troubles musculo-squelettiques peuvent apparaitre lors de mouvements répétitifs, d’efforts excessifs ou d’activités imposant des positions articulaires extrêmes. Ces troubles se traduisent par des dommages et douleurs au niveau des muscles, des tendons et des nerfs. Le terme générique de syndrome de la souris peut donc refléter une variété importante de pathologies, qui, si elles découlent des mêmes activités, diffèrent par leur distribution et leurs manifestations.

Si vous êtes confronté à ces symptômes, il est important de prendre rendez-vous avec votre médecin dès les premières douleurs afin de déterminer la pathologie exacte dont vous souffrez et d’adapter au mieux le traitement.

Le syndrome de la souris peut engendrer notamment :

  • Des fourmillements, des engourdissements ou des douleurs nocturnes, dans la région du pouce.
  • Des tensions, endolorissements ou brûlures dans les doigts, mains, poignets, avant-bras et coudes.
  • Une perte de dextérité dans les mains.
  • Des douleurs dans le cou, les épaules, les poignets ou les mains.

Des douleurs dans les extrémités consécutives à l’utilisation intensive d’un ordinateur doivent vous alerter sur ce trouble musculo-squelettique. Cette douleur d’intensité variable peut être localisée au niveau d’un seul doigt ou irradier dans l’ensemble du bras. Il est important de prêter attention à ces douleurs dès l’apparition d’une sensation de brulure ou d’engourdissement, afin de permettre une prise en charge la plus précoce possible du syndrome de la souris.

Une prise en charge ostéopathique basée sur la remobilisation tissulaire globale du membre supérieur

Un ostéopathe pourra intervenir pour soulager ce trouble. Grace à une approche globale le praticien pourra éviter qu’une douleur localisée dans les doigts ou le poignet ne se propage dans le reste du bras jusqu’à irradier dans le cou.

L’utilisation répétitive de la souris peut provoquer une inflammation des tendons des muscles extenseurs des doigts (pour l’index) et du muscle extenseur du pouce. Ces muscles se prolongent respectivement au niveau des parties supérieures du radius et de l’ulna (au niveau de l’articulation du coude). Ils sont tous deux innervés par le nerf radial. Ce nerf qui prend son émergence au niveau des vertèbres cervicales représente la plus grosse branche terminale du plexus brachial. Un trouble à son niveau peut donc entrainer une perte sensitive au niveau de la face antérieure du bras et une perte motrice au niveau des muscles extenseurs de l’avant-bras.

Dans un premier temps, l’ostéopathe effectuera des tests ostéopathiques afin d’évaluer les restrictions de mobilité au niveau articulaire, musculaire et tissulaire.

Ces tests seront localisés principalement au niveau de la main, du carpe, de l’avant-bras, du bras, remontant ainsi jusqu’aux cervicales et à la base de la tête.

Ensuite, le praticien réalisera un traitement correctionnel de ces restrictions de mobilité. Le traitement de ces zones pourra faire ressentir des tensions mais ne créera pas de douleurs pour le patient. L’objectif sera de rendre libres les trajets de tous les nerfs issus du plexus brachial, notamment le nerf radial, afin que les douleurs disparaissent dans la zone du poignet et qu’elles ne se propagent pas à une autre partie du corps.

Cette prise en charge ostéopathique du syndrome de la souris, à un stade le plus précoce possible, pourra vous permettre de poursuivre l’utilisation de votre matériel informatique sans ressentir une quelconque gêne articulaire.

Publié le 28 Février 2020
Coline Charrier Ostéopathe D.O.

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