Définition de la dysménorrhées

Le cycle menstruel de la femme correspond à l’ensemble des phénomènes préparant cette dernière à recevoir une éventuelle fécondation. La durée habituelle de ce cycle est de 28 jours, et peut être plus ou moins long ou régulier selon les personnes. Le cycle menstruel apparait à l’adolescence au moment de la puberté et se poursuit jusqu’à la ménopause. Il est divisé en plusieurs phases :

  • La phase de desquamation : les règles ;
  • La phase de régénération ;
  • La phase de prolifération ;
  • La phase de transformation glandulaire ;
  • La phase de sécrétion glandulaire.

Nous allons ici nous intéresser à la phase de desquamation correspondant aux menstruations. Elles peuvent chez certaines femmes causer des douleurs appelées dysménorrhées, menstruations difficiles et douloureuses.

La dysménorrhée est caractérisée par des spasmes menstruels douloureux, des nausées, de l’asthénie, de lipothymie et d’autres sensations pénibles.

Ces spasmes, qui débutent au niveau du bas-ventre, peuvent irradier vers le dos, parfois vers la région inguinale ou le périnée, les membres inférieurs et l’abdomen. Ils apparaissent avec les règles ou dans les heures qui les précèdent et durent en moyenne 24 à 36 heures. Rarement isolés, ils s’accompagnent de nausées, vomissements, ou diarrhées.

C’est un symptôme fréquent, en particulier chez les très jeunes femmes, puisqu’il touche entre 60 et 80% des adolescentes entre 15 et 19 ans dont les menstruations commencent. La dysménorrhée peut également refléter un problème gynécologique comme l’endométriose ou les fibromes utérins. Un suivi médical sera dans ce cas un préalable obligatoire à la prise en charge ostéopathique de ce problème.

On distingue deux catégories de dysménorrhée : primaire ou secondaire.

  • La dysménorrhée est dite primaire lorsqu’elle n’est induite par aucune cause organique. Pour le dire autrement, aucune pathologie pouvant avoir un rôle causal n’est diagnostiquée.
  • Lorsqu’elle est secondaire, la cause la plus fréquente est l’endométriose. Cette maladie multi factorielle résulte de l’action combinée de facteurs génétiques et environnementaux et de facteurs liés aux menstruations. L’endométriose correspond à la présence de glandes endométriales en dehors de l’utérus. Cette maladie cause des douleurs prolongées après les règles. Elles sont rebelles aux traitements habituels comme les anti-douleurs et les anti-inflammatoires. Il peut également s’agir d’une malformation au niveau de l’utérus.

Les causes de la dysménorrhée

Pour résumer il existe donc plusieurs causes potentielles aux dysménorrhées :

  • Une anomalie de la contractilité de l’utérus ;
  • Des troubles de la vascularisation utérine (endométriose, fibrome utérin) ;
  • Des troubles hormonaux (sphénoïde – hormones : œstrogènes et progestérone – excès de prostaglandines);
  • Des facteurs environnementaux ;
  • Des facteurs psychologiques ;
  • Des facteurs héréditaires.

Anatomie de l'utérus

L’utérus est un organe musculaire lisse, creux. C’est l’organe de la gestation. Il est situé dans le petit bassin entre la vessie et le rectum.

Plusieurs ligaments permettent son soutien :

  • Le ligament utéro-sacré : il fixe l’utérus au sacrum (il a tendance à se calcifier avec l’âge et l’augmentation du nombre de grossesses) ;
  • Le ligament vésico-utérin ;
  • Le ligament utéro-ovarien.

Plusieurs ligaments permettent son orientation :

  • Le ligament large ;
  • Le ligament rond.

L’utérus est également soutenu par les muscles du plancher pelvien.
La vascularisation de l’utérus dans le petit bassin est particulièrement importante. Cet organe est en effet vascularisé par plusieurs artères ce qui peut engendrer des troubles vasculaires plus fréquents.
Un dysfonctionnement au niveau des différents éléments pourra être facteur d’apparition des dysménorrhées.

L’ostéopathe, lors de sa consultation, vérifiera la mobilité de ces éléments afin que les patientes en souffrent le moins possible.

L’ostéopathie pour soulager les dysménorrhées

Lors d’une anamnèse approfondie, l’ostéopathe vous posera des questions sur vos douleurs pendant les cycles, sur vos antécédents gynécologiques connus et sur ceux de votre famille. Cette étape est importante car toutes les dysménorrhées n’ont pas la même origine (type primaire ou secondaire cf. supra).

Le thérapeute pourra ensuite réaliser des tests ostéopathiques globaux puis plus localisés au niveau du petit bassin, du sacrum ainsi que du crâne (principalement au niveau du sphénoïde sur lequel se pose l’hypophyse, sécréteur des hormones).

Selon les tensions et les pertes de mobilité retrouvées, l’ostéopathe pourra travailler au niveau de votre utérus afin de lui permettre de retrouver sa biomécanique optimale. Mais il pourra également réaliser des techniques plus globales au niveau du ventre afin d’avoir un impact sur la vascularisation de l’abdomen et du petit bassin. Un travail crânien pourra aussi agir sur la sécrétion des hormones.

Il s’agit de ma façon de travailler au sein du cabinet d’ostéopathie à Montpellier Antigone.

Cependant il est possible que certains ostéopathes utilisent des techniques structurelles (dites à craquement). Il est donc important de se renseigner sur les techniques utilisées par le thérapeute que vous souhaitez consulter afin de recevoir le traitement le mieux adapté à vos attentes.

Publié le 05 Novembre 2020
Coline Charrier Ostéopathe D.O.

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