Définition de la névralgie cervico-brachiale

La névralgie cervico-brachiale, parfois appelée « sciatique du cou », peut correspondre à une compression ou une irritation d’un des nerfs du cou qui se prolonge dans le bras. Les douleurs peuvent alors se refléter au niveau du cou, de la clavicule, du haut du dos, de l’épaule et du bras. S’il s’agit principalement de douleurs unilatérales, il arrive parfois qu’elles soient ressenties des deux côtés. La compression nerveuse pouvant être à l’origine de la névralgie cervico brachiale, se situe au niveau des vertèbres cervicales.

Les deux catégories de personnes les plus touchées par la névralgie cervico-brachiale sont les jeunes adultes et les plus de 50 ans souffrant d’arthrose.

L’arthrose et l’apparition d’une hernie cervicale sont les principales causes de ce type de névralgies.
Ce type de hernie correspond à une saillie anormale du disque intervertébral.
L’arthrose quant à elle correspond à une usure du cartilage qui tapisse les os.

Un traumatisme lié à une activité physique ou à un accident de la voie publique peut également expliquer ces douleurs. Suite à un choc, ou après l’exécution d’un mouvement répétitif, la mobilité des vertèbres peut être restreinte. Ces restrictions de mobilité, quand elles ne sont pas prises en charge, peuvent à terme venir perturber le passage des nerfs dans les trous de conjugaison des vertèbres et induire des douleurs.

Des pathologies comme un cancer, un mécanisme inflammatoire, une infection virale, un diabète mal équilibré ou intoxication par exemple, peuvent également provoquer ce type de douleur.

Les douleurs perçues peuvent varier selon la cause d’apparition de cette névralgie cervico-brachiale et selon les personnes.

A titre d’exemple, sans toutefois que cette liste puisse être considérés comme exhaustive, la névralgie cervico-brachiale peut provoquer des fourmillements, des engourdissements ou une sensation de lourdeur au niveau des trapèzes jusqu’aux doigts de la main. Dans certains rares cas, une perte de sensibilité sur une partie du bras et/ou de la main peut également être associée à cette névralgie.

A défaut de prise en charge, la névralgie cervico-brachiale peut engendrer avec le temps des maux de tête, des vertiges et des acouphènes.

Les douleurs sont généralement présentes en continue, même au repos mais peuvent également survenir par crise.

Les douleurs sont localisées dans le bras en fonction de la racine nerveuse touchée. Il existe quatre nerfs pouvant provoquer les sensations décrites supra dans le bras.

Anatomie des différents nerfs brachiaux

Comme évoqué, la névralgie cervico-brachiale résulte d’une compression nerveuse au niveau des cervicales.

Le rachis cervical est constitué de 7 vertèbres : C1 à C7.
Chacune de ces vertèbres est associé à un nerf.

Il peut arriver que ce nerf soit comprimé : c’est la névralgie cervico brachiale.

  • En cas de mauvais positionnement de la 4ème et la 5ème vertèbre cervicale, c’est le nerf C5 qui sera comprimé. Le territoire de ce nerf s’étend sur la face postérieure du trapèze et sur la face antérieure du bras et de l’avant-bras. Il permet la mobilité de l’épaule sur un mouvement d’abduction. Si ce nerf se retrouve comprimé, le patient fera état de difficulté pour lever le bras vers le côté. Il pourra également ressentir des douleurs, picotements ou pertes de sensibilités au niveau de l’épaule.

  • Si les 5ème et 6ème vertèbres cervicales sont impactées, c’est le nerf C6 qui sera comprimé. Son territoire s’étend sur la face postéro-externe du bras et de l’avant-bras, sur la face antérieure on le retrouve au niveau du pouce. Son action est la flexion du bras ainsi que la prono-supination de l’avant-bras (amener la main face au sol). La compression de ce nerf pourra donc causer au patient une perte de mobilité au niveau du bras, il aura alors des difficultés à porter quelque chose (même de léger, une tasse de café par exemple) et pourra avoir des sensations de picotements ou d’engourdissement dans l’avant-bras.

  • C’est le nerf C7 qui sera impacte par une restriction de mobilité des 6ème et l7ème vertèbres cervicales. Ce nerf intervient sur la face postérieure du bras, de l’avant-bras, de l’index et du majeur. Il permet l’extension du coude, du poignet ainsi que de la main. Ce nerf joue donc un rôle primordial dans la mobilité du membre supérieur, laquelle est fortement impactée en cas de compression.

  • Enfin le nerf C8 prend son émergence entre la 7ème vertèbre cervicale et la 1ère vertèbre thoracique. Son territoire se situe sur la face postéro-interne du bras et de l’avant-bras jusqu’à l’annulaire et l’auriculaire. Les muscles de la paume de la main sont mobilisés grâce à lui. La compression du nerf C8 peut donc engendrer des difficultés quant à la prise de petits objets dans les mains ou à l’écriture par exemple.

L'ostéopathie pour soulager les névralgies cervico-brachiales

L’ostéopathie permet de soulager les douleurs d’une névralgie cervico-brachiale.

Lors de son anamnèse l’ostéopathe cherchera à déterminer la localisation précise de vos douleurs mais également l’éventuelle cause de leur apparition. En cas de perte de sensibilité au niveau du bras, il sera important d’aborder ce point en amont du début des manipulations.

Dans son approche, l’ostéopathe cherchera les zones en restrictions de mobilité articulaire mais également les zones de tensions tissulaires et musculaires.
Il pourra alors focaliser son action sur les cervicales, le diaphragme thoracique supérieur (clavicule et les premières côtes), l’articulation gléno-humérale puis celle du bras, l’avant-bras et enfin sur la main.
Une fois les différentes zones de restriction de mobilité identifiées, le praticien pourra recourir à des techniques globales et également à des techniques tissulaires plus ciblées sur les zones spécifiquement impactées par la névralgie.

Par exemple, en cas de restriction de mobilité au niveau de l’articulation gléno-humérale, l’ostéopathe pourra travailler avec des techniques douces de mobilité directement sur l’articulation. Mais il pourra également s’intéresser au tendon du long biceps ou aux muscles de la coiffe des rotateurs par exemple.

Il s’agit de ma façon de travailler au sein du cabinet d’ostéopathie de Montpellier à Antigone. Je privilégie des techniques douces, sans techniques structurelles (dites à craquement). Certains ostéopathes peuvent toutefois avoir une approche différente.
Si vous souhaitez recevoir un traitement particulier impliquant par exemple des craquements, ou à l’inverse, mettant en œuvre des techniques douces, n’hésitez pas à contacter directement le thérapeute afin de recevoir le traitement le plus adapté à vos attentes.

Coline Charrier Ostéopathe D.O.
Publié le Jeudi 4 Février 2021

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