Définition de la déontologie
Le terme « déontologie » vient du grec deontos qui signifie devoir. Ce mot désigne l’ensemble des règles dans une profession et notamment les devoirs des professionnels envers le public qui peut les contacter.
La notion de déontologie s’applique généralement aux domaines de la santé et du social (avocat, médecin ou encore policier par exemple) dans lesquels il existe un code de déontologie qui énonce les devoirs, les obligations et les responsabilités des professionnels.
La déontologie et l’éthique sont des notions proches. La déontologie concerne la sphère professionnelle tandis que l’éthique concerne la science de la morale (et pas des devoirs comme la déontologie) et s’applique à tous les domaines.
Les professions ayant un code de déontologie ont la plupart un ordre professionnel, l’ordre des médecins ou l’ordre des avocats par exemple.
Concernant les ostéopathes, il n’y a pas d’ordre des ostéopathes ni de code de déontologie. Toutefois, chaque ostéopathe respecte une certaine déontologie de la profession.
La déontologie des ostéopathes
Il existe plusieurs points importants que tous les ostéopathes respectent dans la profession. L’engagement du thérapeute envers son patient, lors d’une consultation l’ostéopathe se consacre uniquement à son patient. Toute son attention se porte envers celui-ci afin que la consultation puisse être bénéfique pour ce dernier. L’ostéopathe place en son centre l’intérêt du patient. Il se doit naturellement de respecter le patient.
Chaque ostéopathe se doit de respecter ses confrères. Chaque ostéopathe peut avoir sa façon de travailler, avec des techniques dites douces (plutôt tissulaires), ou des techniques plutôt articulaires (dites communément « à craquement »), mais tous sont issus de formations complètes.
Le but de chaque ostéopathe est de prévenir l’apparition de troubles fonctionnels en favorisant la capacité d’autorégulation du patient. L’ostéopathe aide le patient venant en consultation à maintenir, améliorer ou à éviter une perturbation de son état de santé.
Afin de parvenir à cet objectif, l’ostéopathie seule ne peut suffire, il est dans la déontologie de l’ostéopathe de réorienter son patient afin que celui-ci puisse bénéficier du meilleur soin possible.
Enfin, le dernier point de déontologie que respecte chaque ostéopathe est la confidentialité. Tout ce que peut dire un patient lors d’une consultation reste uniquement dans la consultation, aucun point de discussion avec les patients ne ressort du cabinet des ostéopathes. Même si un ostéopathe reçoit à son cabinet plusieurs membres d’une même famille, il ne discutera pas de ce que l’un a pu dire ou non.
Chaque personne peut alors se confier sans se soucier du regard de l’ostéopathe ou d’avoir peur que la discussion soit divulguée à une autre personne.
Certaines interdictions dans la profession
Il existe peu d’interdiction formelle dans la profession d’ostéopathe mais il est important de les connaitre et de les respecter.
Rassurez-vous !! Un ostéopathe D.O. n’a pas le droit de réaliser des touchers rectaux ni pelviens. Seuls les médecins ou kinésithérapeute qui sont également ostéopathes peuvent réaliser ce type d’intervention lors de consultation d’ostéopathie. Toutefois, si l’ostéopathe pense que son patient pourrait en avoir des bénéfices, il peut le réorienter vers un professionnel de santé qualifié (médecin ou kinésithérapeute par exemple) afin que ce dernier puisse éventuellement en réaliser un.
Un ostéopathe ne peut pratiquer de manipulations (au sens ostéopathique) au niveau du rachis cervical, du crâne ou d’un nourrisson de moins de 6mois sauf sur présentation d’un certificat médical montrant le contraire.
Une manipulation, au sens ostéopathique, correspond une « manœuvre unique, rapide, de faible amplitude appliquée directement ou indirectement sur une composante du système somatique en état de dysfonction afin d’en restaurer les qualités de mobilités. La manipulation porte la composante au-delà de son jeu dynamique, sans dépasser la limiter imposée par son anatomie ».
La mobilisation du rachis cervical, du crâne ainsi que du nourrisson de moins de 6mois est elle autorisée.
La mobilisation, au sens ostéopathique, est un « mouvement passif parfois répétitif, de vitesse et d’amplitude variables, appliqué sur une composante du système somatique en état de dysfonction. »
Vous pouvez retrouver ces différentes définitions, ainsi que les règles de déontologie des ostéopathes sur le site du syndicat français des ostéopathes en cliquant ici.
Coline Charrier Ostéopathe D.O.
Publié le Vendredi 15 Janvier 2021