L'accompagnement ostéopathique lors d'une prise en charge du cancer du sein
Typologie des cancers du sein
En ce mois d’octobre rose, il est important de rappeler que le cancer du sein concerne 33% des cancers chez la femme. Il s’agit du plus fréquent.
Souvent diagnostiqué après 50 ans, il peut néanmoins apparaitre chez les femmes plus jeunes.
Il existe deux principaux types de cancer du sein, que l’on peut distinguer selon leur localisation.
Ils se manifestent dans les cellules des canaux (on parle alors de cancer canalaire) ou dans des cellules des lobules (on parle alors de cancer lobulaire).
Les lobules ont pour rôle de produire le lait en période d’allaitement et les canaux le transportent ensuite vers le mamelon.
D’autres types de cancer peuvent énumérés, mais sont moins répandus.
Ils se manifestent par l’apparition de cellules cancéreuses, qui envahissent le tissu mammaire et pouvant se propager jusqu’à atteindre les tissus avoisinants.
On parle dans ce cas de métastases.
Le cancer du sein chez l'homme
Le cancer du sein chez l’homme est rare mais peut exister. Il représente moins d’1% de tous les cancers du sein.
Le type de cancer du sein le plus répandu chez l’homme est le carcinome canalaire infiltrant.
Le syndrome de Klinfelter est l’un des facteurs de risque. Il s’agit de la présence d’un chromosome X supplémentaire dans l’ADN.
Les différents facteurs de risques
Le facteur de risque principal est l’âge.
Le cancer du sein se diagnostique principalement après les 50 ans.
Il est donc essentiel de réaliser les différents examens de contrôle recommandés :
- avant 50 ans diagnostique palpatoire chez votre médecin ou gynécologue ;
- après 50 ans les examens de mammographie.
Des facteurs familiaux peuvent également être pris en considération.
Par exemple, si une parente du premier degré présente un antécédent de cancer du sein et notamment avant ménopause.
Le caractère héréditaire peut être cité mais reste rare.
En cas d’hyperplasie atypique du sein (prolifération de cellules bénigne) ou d’antécédents de cancer du sein il peut être considéré que le risque d’en développer un autre est accru (même côté ou côté opposé).
Un antécédent de traitement comme la radiothérapie dans le cas d’un autre type de cancer peut également être cité comme facteur de risque.
Enfin, certaines habitudes de vie font parties facteurs de risque liés à de nombreuses pathologies, dont le cancer du sein :
- Alcool ;
- Surpoids, obésité ;
- Mauvaise alimentation : peu de fibres et légumes et trop de viandes rouges ou transformées ;
- Manque d’activité physique.
Ces habitudes d’hygiène de vie peuvent être modifiées et ne plus être un facteur de risque.
A contrario, certaines habitudes de vie peuvent être considérés comme des facteurs limitants, telle la pratique d’une activité physique régulière, notamment après 50 ans.
Les différents traitements
Le traitement du cancer du sein comporte une phase chirurgicale visant à retirer la tumeur présente.
Le sein peut alors est conservé en partie.
Il est parfois nécessaire de pratiquer une mastectomie totale.
Une reconstitution mammaire sera alors envisagée afin que la patiente puisse retrouver une qualité de vie normale.
Il arrive parfois que la chirurgie seule ne suffise pas à stopper la réapparition des cellules cancéreuses. Un traitement par radiothérapie voire également une chimiothérapie peuvent alors être mis en place afin d’éradiquer l’ensemble des cellules concernées.
Ces types de traitements présentent de nombreux effets indésirables, par exemple la fatigue, les nausées ou encore les troubles du transit.
Ces différents traitements peuvent être complétés par des approches thérapeutiques plus naturelles, permettant de soulager et d’améliorer le quotidien des patientes.
L’ostéopathie peut par exemple être cité comme un maillon important du parcours de soin des patientes.
Le suivi ostéopathique pourra notamment permettre de soulager d’éventuelles douleurs articulaires, ou d’intervenir sur certains effets indésirables comme les troubles du transit et la fatigue.
L’ostéopathe pourra également, à la suite d’une opération au niveau de la poitrine et de la chaine ganglionnaire (présente au niveau de l’aisselle) travailler les fascias et tissus au niveau des différentes cicatrices.
En effet lors d’une ablation de chaine ganglionnaire au niveau de l’aisselle, il est parfois long de retrouver toute son amplitude de mouvement au niveau du bras concerné.
Par des mouvements simples et doux l’ostéopathe pourra aider les patientes concernées à retrouver toute leur mobilité. Le traitement sera d’autant plus efficace s’il est combiné à des séances de kinésithérapie par exemple, qui auront le même but.
Coline Charrier Ostéopathe D.O.
Publié le Mardi 01 Octobre 2024