Anatomie de l'appareil buccal

On peut décrire l’appareil buccal en deux catégories principales :

  • Nombre de dents

La sortie des dents débute entre 8 et 13 mois avec le développement des incisives. Les canines commencent ensuite à sortir entre 16 et 23 mois, suivies par les 4 premières prémolaires entre 12 et 19 mois. Enfin les 4 dernières prémolaires apparaissent entre 23 et 30 mois.  Ces dates correspondent à des moyennes, il n’est donc pas nécessaire de s’inquiéter si le développement de la dentition de votre enfant ne cadre pas exactement avec ces intervalles indicatives.  En cas de doutes, n’hésitez pas à consulter votre pédiatre.

Les molaires apparaissent plus tard, vers l’âge de 12 ans, et précèdent l’apparition des dents de sagesses. C’est souvent à cette période que les enfants peuvent bénéficier d’un traitement orthodontique.

A l’âge adulte, on compte 32 dents dont 8 incisives, 4 canines, 8 prémolaires, 12 molaires et 4 dents de sagesse qui sont de plus en plus communément retirées.

  • Muscles masticateurs

Les masticateurs externes sont constitués principalement par deux muscles, le muscle temporal et le muscle masséter :

  • Le muscle temporal s’insère au niveau de l’os temporal jusqu’à l’angle de la mandibule.
  • Le muscle masséter s’insère de l’arcade zygomatique (pommette) jusqu’à la face latérale de la mandibule.

Parmi les muscles masticateurs, certains sont situés uniquement à l’intérieur de la bouche, et du crâne. Ils ne sont pas palpables de l’extérieur. Il s’agit des muscles ptérygoïdiens médiaux et latéraux :

  • Le ptérygoïdien médial se situe entre le sphénoïde et la mandibule.           
  • Le ptérygoïdien latéral est situé en dehors du médial, et s’insère également au niveau du sphénoïde jusqu’à la face médiane de l’articulation temporo-mandibulaire ainsi que sur la face antérieure de la mandibule. Ce muscle a un rôle important dans la mobilité de l’articulation temporo-mandibulaire.

Ces muscles masticateurs permettent la fermeture de la bouche et sont impliqués dans les phénomènes de bruxisme et de serrement de dents par exemple.

L'articulation temporo-mandibulaire

L’articulation temporo-mandibulaire est l’articulation unissant la mandibule au crâne. Elle permet la mobilisation de la mandibule en ouverture et fermeture mais également en glissement sur la droite et la gauche.
Lorsque l’ensemble temporo-mandibulaire (muscles, ligaments, os, nerfs) fonctionne correctement, il permet notamment de parler, mastiquer ou bailler.
En cas de dysfonctionnement de cet ensemble, comme un manque de coordination au niveau de l’articulation par exemple, des troubles de l’articulation temporo-mandibulaire peuvent apparaitre.

Plusieurs symptômes peuvent apparaitre en cas de troubles de l’articulation temporo-mandibulaire notamment :

  • Des douleurs lancinantes à l’avant de l’oreille
  • Un craquement de l’articulation lors de la mastication ou l’ouverture de la bouche
  • Des difficultés à ouvrir la bouche
  • Des maux de tête
  • Une sensibilité excessive de certaines dents

Les troubles les plus fréquents

Il est possible de lister les pathologies les plus susceptibles d’affecter l’appareil buccal. Souvent en liant avec notre alimentation, notre hygiène dentaire ou encore notre rythme de vie (travail, stress), nos dents peuvent être affectées plus souvent que nous le pensons, et peuvent nous causer de nombreux désagréments. 

Les caries

La carie est une destruction de l’émail puis de la dentine de la dent entrainant la formation d’une cavité. L’apparition de carie est souvent en lien avec l’hygiène dentaire ou la consommation de sucre dans l’alimentation.

Le bruxisme

Le bruxisme, aussi appelé grincement des dents, correspond à un frottement ou un serrement involontaire des dents.  
Ce sont les muscles masticateurs qui se mettent en mouvement sans fonction déterminée. C’est pour cette raison que le bruxisme est considéré comme un trouble fonctionnel incontrôlé.
Il existe un bruxisme dynamique au cours duquel se crée un grincement émettant un son, et un bruxisme statique qui correspond à un serrement de la mâchoire, sans bruit.Il existe un bruxisme nocturne, le plus courant, et un bruxisme diurne. Ce dernier est facilement détectable car la personne a conscience qu’elle serre ou grince des dents en journée.
Le bruxisme nocturne, est moins facilement décelable. Souvent les personnes peuvent ressentir des tensions au niveau de la mâchoire ou des cervicales au réveil. Parfois, c’est le ou la partenaire qui s’aperçoit du bruit des grincements nocturnes.
Si vous n’avez aucune douleur au réveil ou personne pour vous indiquer ce type de bruit, les bilans annuels chez le dentiste sont essentiels. En effet le dentiste pourra alors vérifier l’état d’usure de vos dents qui apparaitront souvent limées en cas de bruxisme.

Extraction dentaire

Le fait « d’arracher une dent » est en réalité désigné comme extraction dentaire. Cette intervention est aujourd’hui quasi indolore grâce aux anesthésies et antalgiques.
Une extraction dentaire peut être réalisée à la suite d’une infection, d’une carie, d’un déchaussement, d’une fracture accidentelle, ou d’une mauvaise implantation (dents de sagesses notamment).
En cas d’extraction dentaire, il est important (en dehors des dents de sagesse) de parler avec votre dentiste d’implant dentaire. En effet, une dent en moins d’un côté de la mâchoire peut engendrer des troubles de la mastication et provoquer des troubles musculo-squelettiques.

Conséquences de troubles dentaires

L’appareil buccal étant une entrée posturale, l’hygiène dentaire est capitale. En effet, les troubles dentaires sont susceptibles de causer à leur tour d’autres pathologies.
Des troubles dentaires peuvent d’abord créer une tension musculaire des muscles de la mandibule et du crâne. Si aucun traitement n’est apporté, ces tensions peuvent se propager au niveau des cervicales par exemple et causer des torticolis.
Petit à petit ces tensions peuvent provoquer des blocages au niveau des articulations, de la base du crâne entre l’occiput et les premières cervicales par exemple. Ce blocage peut alors créer des tensions au niveau des membranes crâniennes, et provoquer en conséquence des maux de tête ou des migraines.

L'ostéopathie pour soulager les troubles dentaires

L’ostéopathie pourra permettre de soulager les maux secondaires, consécutifs à un trouble dentaire.
Après avoir élaboré une anamnèse complète sur votre motif de consultation, l’ostéopathe réalisera des tests de mobilités au niveau des cervicales, du crâne et de la mandibule. Il pourra également réaliser des tests ostéopathiques sur le reste de votre corps.
Il est possible que le thérapeute soit amené à réaliser des tests intra-buccaux (à l’aide de gants) afin de connaitre l’état de tensions des muscles ptérygoïdiens médiaux et latéraux.
Après avoir pris connaissance de la mobilité articulaire, musculaire et fasciale de votre corps. Le praticien pourra commencer son traitement afin de soulager vos maux (douleurs cervicales, blocage de la mâchoire, maux de tête par exemple).  Avec des techniques douces, votre thérapeute permettra à votre corps de retrouver toute la mobilité nécessaire pour fonctionner normalement sans douleur.
Le traitement dépendra nécessairement du motif de consultation ainsi que des tensions perçues par le thérapeute lors de ses tests. Toutefois a titre d’exemple, l’ostéopathe consulté dans le cadre de troubles dentaires pourra travailler à relâcher les tensions causées par le trouble. Il pourra à ce titre chercher à améliorer l’amplitude de mouvement au niveau de la mâchoire en relâchant les muscles masticateurs et les autres muscles associés à l’articulation ciblée. Il pourra ensuite réaliser des mouvements au niveau de la mandibule afin d’obtenir un gain de mobilité. Ce gain peut se faire avec une participation passive du patient (il n’aura alors qu’à se relâcher au maximum) ou alors avec une action active du patient. Lorsqu’une participation active est demandée au patient, cela signifie qu’il devra résister à la pression exercée par le thérapeute afin de travailler l’articulation grâce aux muscles de celle-ci.

Au cabinet de Montpellier, je privilégie une approche douce basée sur des techniques tissulaire. Cette approche peut différer d’un thérapeute à l’autre, si vous n’êtes pas à l’aise avec un type de technique (technique dite « à craquement » par exemple) il est important de vous renseigner sur le thérapeute chez qui vous souhaitez vous rendre/ 

Publié le 12 Septembre 2020
Coline Charrier Ostéopathe D.O.

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